Blog 2. La carrière que l’on se dessine n’est pas toujours celle que l’on va nourrir

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Après avoir quitté du jour au lendemain mon job, je me mets sur le marché du travail. En parallèle, je me présente aux examens du Brevet Fédéral de Spécialiste en Gestion de Personnel que je décroche avec brio et prix. Je me mets donc sur le marché pour trouver une nouvelle aventure professionnelle et me rends à des entretiens, sûr de moi, avec mes 10 ans d’expérience, mon Brevet en poche, mes 31 ans et ma fierté !Persuadé qu’il me suffira de claquer des doigts pour obtenir mon prochain job, il n’en sera rien. A chaque interview, à chaque rencontre, on me dit que je suis trop junior, ou alors que j’ai géré trop de monde, ou alors que je vais m’ennuyer (la pire des réponses), ou encore que la structure ne saura jamais répondre à mes aspirations (je ne sais même pas lesquelles). Je me rends donc à l’ORP. Pour les non-initiés, Office Régional de Placement. Une structure suisso-suisse imaginée et mise sur pieds pas nos autorités au début des années 2000, afin de motiver les chômeurs à trouver très rapidement un job et à ne pas faire trainer en longueur  les indemnités qu’ils ont eux-mêmes cotisées durant des lustres. La Suisse n’est pas un ilot de générosité pour ses compatriotes et ses locaux, bien loin de là ! On n’aime ni les chômeurs, ni les échecs … et ni la réussite d’ailleurs !

Mais la chance est avec moi. Je vais rencontrer un responsable ORP absolument fantastique, généreux, intelligent et tellement humaniste. Il me dit d’entrée : Je ne vais absolument rien pouvoir faire pour vous. Vous êtes dans un réseau et c’est là que vous trouverez votre prochain poste RH. Mais je n’ai pas de réseau. Quand on est dans un job à 200%, on ne fait pas de réseau. Par contre, il me dit que ce serait bien que j’ouvre un cabinet de recrutement. Je lui demande de répéter et il me répète la même chose. Je lui réponds que cela est hors de question, que je fais partie de l’élite des Ressources Humaines du Monde et que je vais très vite trouver un nouveau challenge. Il me propose cependant de suivre une formation de création d’entreprise, ce que je fais. Je me retrouve donc en cours avec, pour la plupart, des demandeurs d’emploi tels que moi. Il y a la thérapeute qui va ouvrir son cabinet. Le gestionnaire de fortune qui va ouvrir sa structure. Il y a l’ex responsable de la communication qui va ouvrir son agence. Et il y a moi, qui ait effectivement fait du placement de personnel il y a dix ans, mais qui n’a ni projet, ni envie. Au bout d’un mois de formation, je me retourne à mon Conseiller qui tout heureux me dit : Alors, tu ouvres ? Et auquel je réponds : Non ! Il me donne l’ordre de retourner à l’Institut de formation pour y suivre le cours de niveau II, ce que j’accepte.

Vais-je ouvrir une entreprise ? Vous le saurez avec mon prochain blog, je vous embrasse, Sergio

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